Elles ont un parcours brillant, exercent leur métier avec passion et rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacune à leur façon. Rencontre avec Dre Chantal Allinger, directrice générale chez ANIMA-Québec et directrice du développement à l’Association vétérinaire québécoise de médecine de refuge (AVQMR), en plus de contribuer de bien d’autres façons au bien-être animal.
Chantal, vous êtes directrice générale d’ANIMA-Québec. Quelle est la mission de cet organisme?
Rehausser le bien-être des chiens et des chats sur le territoire québécois, notamment en encourageant les éleveurs et les pensions à adopter des comportements éthiques et responsables envers les animaux. ANIMA-Québec est le seul organisme au Québec à offrir une certification neutre et objective, absente de tout conflit d’intérêts. Et bonne nouvelle : nous travaillons maint enant avec le soutien du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Et présentement, quel est le plus grand défi d’Anima-Québec?
Nous visons d’accompagner les éleveurs, pour leur faire prendre conscience de l’importance du bien-être animal. Il ne suffit pas de nourrir et donner un toit aux animaux! Une centaine de critères entrent en ligne de compte lorsqu’on élève des animaux, par exemple la taille des cages, la fréquence de nettoyage, le type de nourriture, la désinfection, la gestion de biosécurité et la relation avec les clients.
Le fléau des usines à chiens est toujours présent au Québec!
Malheureusement oui. Certaines personnes adoptent un chiot via une petite annonce et découvrent quelques semaines plus tard que celui-ci souffre, par exemple, d’une maladie respiratoire ou d’un handicap lié à la consanguinité. Avec un éleveur certifié ANIMA-Québec, vous êtes certains d’adopter un animal né dans des conditions optimales. En cas de problème ou de question, l’éleveur fait toujours un suivi avec vous.
Outre votre travail à ANIMA-Québec, vous êtes également impliquée auprès de l’Association vétérinaire québécoise de médecine de refuge (AVQMR).
En tant que directrice du développement, j’organise des formations continues destinées aux vétérinaires et au personnel de refuge, et je contribue également à faire connaître la médecine de refuge au sein du milieu vétérinaire. Par ailleurs, parallèlement à mon travail à ANIMA-Québec et à l’AVQMR, je suis aussi vice-présidente du conseil d’administration des refuges Proanima. Nous comptons plus d’une douzaine de villes et municipalités comme clientes de notre gestion animalière, une des meilleures au Québec!
Le bien-être animal est au cœur de votre vie professionnelle!
Lorsque je suis devenue vétérinaire, j’avais le désir de contribuer d’une façon ou d’une autre à mon milieu, sans savoir précisément de quelle façon. Dans le cadre de mes cinq années à la présidence de l’AMVQ, j’ai travaillé sur différents dossiers concernant l’amélioration du bien-être animal, et je me suis immédiatement sentie sur mon X. J’avais enfin trouvé comment faire une différence, au-delà de ma pratique.
En 2020, vous avez décidé d’accrocher votre sarrau de vétérinaire pour vous consacrer uniquement au bien-être animal!
Une grosse décision que je ne regrette pas, puisque je ne me suis jamais sentie aussi utile. Chaque matin, je me lève avec le sourire, j’ai hâte de travailler avec différentes équipes, de faire avancer nos divers projets. Je ne vois pas de fin à ma carrière tout simplement parce que protéger les animaux contre toute maltraitance ou exploitation, ce n’est pas un travail, c’est une mission de vie!