Isabelle Asselin a un parcours unique. Technicienne en santé animale, c’est tôt en carrière qu’elle a eu envie de développer sa fibre entrepreneuriale. Aujourd’hui propriétaire de 5 établissements vétérinaires avec 4 associées, Isabelle est aussi devenue maman en 2020. On lui a demandé comment elle arrivait à concilier tout ça !
Isabelle, quand et comment avez-vous choisi de faire carrière dans le monde vétérinaire ?
J’étais enfant quand j’ai dit à mes parents qu’un jour j’allais être propriétaire d’un hôpital où je soignerais les animaux. J’ai réalisé en grandissant c’était un peu plus compliqué que ça (rires) ! Je me suis ensuite inscrite en technique de santé animale au collège Lionel-Groulx en me disant que si je pouvais aider le plus possible d’animaux dans ma vie, mon but serait tout de même atteint. J’ai fait mon stage à l’Hôpital Vétérinaire du Nord où je travaille depuis, avec passion ! Tôt, j’ai senti le désir de m’associer et de devenir propriétaire. Bien entendu, j’ai eu à faire mes preuves. Puis, j’ai la chance de travailler dans un groupe où l’entraide, le coaching et le support sont très présents. Je me suis rapidement sentie encouragée dans ma démarche. Ça m’a donné des ailes. J’ai suivi des formations, je me suis inscrite à l’Université aussi, pour mieux performer et pour me perfectionner afin de répondre aux attentes des employés et clients. Je suis associée depuis 2018. Mon rêve d’enfant s’est enfin réalisé !
Est-ce que c’est assez unique qu’une technicienne en santé animale devienne gestionnaire d’établissement ?
Je ne pense pas qu’il a beaucoup de TSA qui ont un parcours comme le mien. Il faut respecter toutes les exigences de l’ordre des médecins vétérinaires quant à la propriété des établissements vétérinaires. Je sais qu’il y a des TSA qui sont gestionnaires, mais associées, il y en a peu.
Avec toutes tes responsabilités de gestionnaire, quand tu as eu le désir de devenir maman, est-ce que tu as eu peur de ne pas pouvoir concilier travail et famille ?
Oui c’est sûr que d’avoir un enfant ça change une vie ! C’était très important pour moi de réaliser ce rêve de devenir maman. J’en sentais le besoin, pour mon équilibre, mon épanouissement. Ceci dit, ce qui me rend également heureuse c’est mon travail, et tout le chemin que j’ai dû faire pour y arriver ! Je suis fière de mon parcours et mon travail continu de me motiver tous les jours. Disons que mon travail me motive et que mon rôle de maman me comble. Aussi, j’ai la chance d’avoir un groupe d’associées dévouées, bienveillantes et qui m’aident beaucoup. Je sais qu’elles sont toujours là pour me supporter. Je ne pourrais pas y arriver sans elles. C’est aussi un des avantages que nous avons d’être un groupe d’associées de femmes : nous nous comprenons bien et plusieurs d’entre nous sont mamans.
Comment y arrives-tu maintenant que tu es de retour de ton congé de maternité ?
Je mentirais si je disais que c’est tous les jours facile. Le secret c’est vraiment l’organisation. Dans mon groupe d’associées, Lucie m’aide beaucoup à prioriser et à maximiser mon temps au travail. J’ai de l’aide de ma famille aussi, ils m’aident avec Tristan, mon petit garçon. En ce moment, j’effectue un retour progressif. J’y vais au jour le jour et j’ai un coach pour m’aider avec la conciliation famille et travail. Je dois apprendre à penser à mon garçon tout en m’assurant que mon autre bébé (si je peux l’appeler comme ça (rires)) soit en santé et fonctionne bien aussi. J’ai beaucoup investi en énergie et en argent dans mon rôle de propriétaire associée, je ne veux prendre aucun risque de compromettre cet aspect de ma vie.
Aussi, j’explore en ce moment les différents types d’aide qui existent : aide à l’entretien ménage, plats préparés, gardiennage, nounou à la maison …. Je n’ai pas trouvé toutes les solutions encore, mais je sais qu’elles existent. Pour l’instant, j’ai ma famille qui m’aide, mais quand je vais recommencer à travailler à temps plein, je mettrais en place d’autres astuces pour le quotidien. Parce que bien sûr, je veux voir grandir mon garçon. Je veux aussi lui donner l’imagine d’une maman épanouie et heureuse au travail. Pour ça, je dois prendre soin aussi de moi. Une leader malheureuse ne peut pas inspirer son équipe.
Et il va bien, ton beau garçon ?
Oui, c’est un petit rayon de soleil ! Il est tout pour moi ! Il fait de moi une meilleure personne, tous les jours.
Si tu avais un conseil à donner aux mamans qui s’inquiètent de ne pas arriver à tout faire, à tout concilier ?
Allez-y un jour à la fois. Trouvez de l’aide. Utilisez votre réseau. Entourez-vous de professionnels qui peuvent vous aider à établir vos priorités. Choisissez une équipe qui vous ressemble et vous comprend. Une association, c’est d’abord et avant tout le partage de valeurs communes et fortes. Moi je suis une fille d’équipe et mon équipe d’associées fait partie de mon équilibre. Pour la gestion de toutes les tâches, le mot-clé à retenir c’est organisation. Vous êtes capables, promis à condition d’être bien entourées !