Votre vétérinaire est un spécialiste hautement qualifié pour soigner votre animal de compagnie, effectuer certaines chirurgies, lui fournir des médicaments, une alimentation adaptée et autres soins connexes. En revanche, chaque destination ayant ses particularités, ce n’est pas à lui de vous de vous renseigner si vous souhaitez expédier votre animal de compagnie à l’étranger. C’est vous qui êtes responsable de la planification du transport de votre compagnon.
C’est donc à vous de faire les recherches et d’obtenir les documents qui indiquent au vétérinaire les vaccins, traitements et prises de sang dont vous avez besoin pour votre meilleur ami. Vous êtes aussi responsable de lui demander la documentation nécessaire, qu’elle soit certifiée ou non. Ce n’est pas à lui de vous dire quoi faire. Sachez aussi que le contrôle vétérinaire ne constitue qu’une petite partie de l’information que vous devez recueillir avant le départ.
Des critères d’importation variables selon la destination.
Dans le projet de relocalisation de votre animal, il faut voir le vétérinaire comme un partenaire et non comme le responsable du bon fonctionnement du projet.
Chaque transport d’animal s’accompagne de restrictions à l’importation qui n’ont souvent rien à voir avec les questions vétérinaires. Il s’agit notamment des exigences propres à chaque pays, des transits aéroportuaires, des escales, des types d’avions, de la taille des portes de chargement, des jours de la semaine, de la mise en cage, de la durée du voyage, des races concernées, des espèces protégées, de l’excédent de bagages, etc.
J’ai moi-même transporté des animaux de toutes sortes pendant plus de 60 ans dans au moins 140 pays différents. De plus, j’ai été marié pendant 20 ans à une vétérinaire, ce qui lui a permis de constater le stress auquel la profession est soumise dans ces circonstances. Ce n’est pas la faute du vétérinaire si une cargaison est refusée ou si un animal est renvoyé.
Permettez-moi de faire des comparaisons. Si vous voulez déplacer un piano, vous ne vous adressez pas à un accordeur de piano. Vous contactez un déménageur de meubles. De la même façon, si vous voulez faire transporter un animal, vous ne vous adressez pas à un vétérinaire, mais à un transporteur d’animaux de compagnie. Cela existe. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), la compagnie aérienne avec laquelle vous faites affaire et le service vétérinaire du pays de destination vous donneront tous les renseignements dont vous avez besoin.
La clé d’un transport réussi : la planification
Faire transporter son animal de compagnie à l’étranger peut être décourageant, surtout lorsqu’il s’agit de la première fois. On est alors confronté à bien des questions telles que :
- Ai-je posé toutes les questions ?
- Ai-je posé toutes les bonnes questions ?
- Ai-je reçu les bonnes réponses ?
- Si je pose la même question à deux sources différentes et que j’obtiens deux réponses différentes, laquelle dois-je croire ?
Pour que tout se passe bien, quelques principes de base sont à appliquer :
-
- Planifiez le transport et l’itinéraire de votre animal avant les vôtres. Jamais l’inverse. Ce n’est pas parce que vous pouvez réserver votre propre billet pour Tahiti, Tel-Aviv ou Tombouctou que votre animal peut vous accompagner. Réservez tôt, soit au moins deux mois avant le voyage. Certains pays exigent même une réservation de sept mois ou plus.
- Prévoyez l’insertion de la micropuce avant toute vaccination. Bien que certains pays autorisent l’insertion de la puce après la vaccination, les pays de transit exigent que la puce soit insérée en premier.
- Optez pour une cage de transport adéquate. La plupart des cages de transport commerciales ne sont pas autorisées par l’IATA et les compagnies aériennes. Demandez conseil à un professionnel.
Ce n’est qu’une fois que vous aurez accompli toutes ces tâches que vous pourrez envisager d’acheter votre propre billet. Bon déménagement !