Collectivement, la pandémie nous a ouvert les yeux sur les maladies infectieuses qui atteignent entre autres le système respiratoire, et qui se transmettent par les gouttelettes de salive ou par les sécrétions nasales. Nos amis poilus ont aussi des affections similaires de leur trachée, leurs bronches et leurs poumons. Oui, leur appareil respiratoire est comme le nôtre : complexe, essentiel pour les échanges d’oxygène, et fragile face aux envahisseurs tels que virus et bactéries.
Tousse, tousse…
Si votre fidèle Précieuse tousse comme une grosse fumeuse, il est bien possible qu’elle ait contracté une trachéobronchite infectieuse canine, communément appelée la « toux de chenil ». Il s’agit de l’une des maladies respiratoires les plus fréquentes chez le chien. La « toux de chenil » est une infection des voies respiratoires supérieures, donc de la trachée et des grosses bronches. Elle se manifeste par de la toux, un changement de voix, des sécrétions nasales transparentes et parfois des larmoiements des yeux. Plusieurs virus et bactéries sont en cause dans cette maladie respiratoire : Influenza canin, Parainfluenza canin, Adénovirus canin, Bordetella bronchiseptica …
Ça s’attrape comment ?
Selon le mode de vie de votre chien, celui-ci peut être beaucoup, ou pas du tout à risque. Comme la maladie se transmet par les gouttelettes de salive, Précieuse peut l’avoir attrapé lors de son passage au salon de toilettage, parce que, vous l’avez deviné, Précieuse ne manque pas une mise en beauté, ou encore au parc à chien quand elle est allée montrer sa nouvelle coupe à ses amis ! Elle pourra aussi l’avoir attrapé de ses amis à la garderie ou avec ceux avec qui elle aura séjourné en pension. Dans tous les cas, vous l’aurez compris, votre chien devra avoir été en contact avec d’autres chiens pour attraper la maladie.
Souvent, ça va prendre quelques jours pour que le virus se multiplie et que le chien ne commence à démontrer les signes de la maladie. Et, comme la majorité des virus, il faut aussi quelques jours pour que le système immunitaire se réveille et envoie les globules blancs combattre le microbe.
Traiter la « toux de chenil »
Si le virus n’est pas trop virulent, et si le chien a un bon système immunitaire, il y a fort à parier que ce dernier ne fera qu’une bouchée du virus. Par contre, si le virus est particulièrement agressif, si le système immunitaire du chien est peu compétent – dans le cas d’un tout jeune animal par exemple – il sera nécessaire de consulter votre médecin vétérinaire.
Ce dernier effectuera un examen complet de l’animal en portant une attention particulière à sa température corporelle, pour voir s’il fait de la fièvre, et à l’auscultation de ses poumons et de sa trachée. Le médecin vétérinaire pourrait recommander des radiographies de ses poumons afin de vérifier s’il y a des complications, comme par exemple une pneumonie. Il prescrira, selon le cas et la sévérité de la condition, des antibiotiques, des anti-inflammatoires ou des antitussifs.
Outre les recommandations strictement médicales, trois autres conseils seront à suivre : premièrement, il faudra mettre Précieuse au repos pour quelques jours, les exercices étant à proscrire lors de trouble respiratoire. Deuxièmement, il sera nécessaire de l’isoler. Hé oui, comme on fait pour les humains en cette pandémie. Puisque la toux de chenil est hautement contagieuse par les gouttelettes, il faudra éviter de propager les microbes aux copains. Troisièmement, il sera recommandé de lui offrir de la nourriture en conserve, car, son odorat sera moins aiguisé à cause de la congestion nasale et la conserve sera alors plus appétissante que les croquettes.
Un vaccin efficace
Heureusement, des vaccins existent et peuvent grandement aider à prévenir cette condition. Ils sont recommandés pour les animaux qui rencontrent d’autres chiens, que ce soit lors de promenades, lors de pension, de cours d’agilité et d’autres activités de socialisation, et même pour la visite au toilettage. Donc, dans 14 jours, une fois la condition éliminée et la période de contagiosité terminée, Précieuse retournera chez son médecin vétérinaire pour recevoir son vaccin. Elle sera alors prête, et son système immunitaire aussi, à retourner à ses activités mondaines !