Tiques, puces et parasites intestinaux: juste à prononcer ces mots, on a envie de se gratter! Mais qu’en est-il vraiment de ces petites bestioles repoussantes, et quels produits doit-on utiliser pour s’assurer de bien protéger notre animal contre ces envahisseurs? On démêle tout ça!
LES TIQUES
Venues du sud de la frontière américaine, les tiques sont arrivées au Québec il y a quelques années et y sont maintenant bien installées. Le réchauffement climatique n’aidant pas, les tiques arrivent maintenant à bien survivre dans notre environne-ment. En dormance pendant une période plus ou moins longue dans l’année, elles redeviennent actives dès que les températures atteignent quatre degrés. C’est donc dire qu’à cette période-ci de l’année, parce qu’elles ont «dormi» tout l’hiver, elles sont particulièrement affamées de notre sang, de celui de plusieurs animaux de la faune et de nos animaux domestiques!
Des vecteurs de maladies graves
Pourquoi parle-t-on autant des tiques et de leurs dangers pour la santé? C’est qu’elles sont un vecteur de maladies graves, la plus connue étant la maladie de Lyme qui affecte les animaux domestiques, les chiens plus que les chats, et les humains. Chez le chien, la maladie peut ne pas se développer, être complètement asympto-matique ou provoquer une série de malaises physiques allant de douleurs articulaires jusqu’à la fièvre et la fatigue chronique. En protégeant chaque année votre animal contre les tiques, vous mettez non seulement toutes les chances de son côté pour qu’il ne soit pas infecté par les maladies transmises par celles-ci, mais vous vous protégez aussi vous-même, ainsi que votre famille.
Opter pour le bon traitement
Une tique qui piquera un animal ayant reçu un traitement antiparasitaire adéquat mourra tout simplement. Quand on sait qu’une tique peut vivre et aller d’un repas de sang à un autre pendant près de quatre ans, on peut se féliciter de participer à les enrayer en protégeant bien son animal. Il existe une gamme complète de traitements contre les tiques, qui ont l’avantage de s’adapter au mode de vie de votre animal. Votre vétérinaire saura vous aider à faire un choix éclairé. Sachez que certains produits antiparasitaires formulés pour les chiens sont hautement toxiques pour les chats. Chaque année, on nous amène en consultation des chats qui souffrent d’intoxication aux produits pour chiens. Il ne s’agit donc pas de mettre la moitié de la dose de votre chihuahua sur votre chat pour le protéger des parasites. Ce geste pourrait lui être fatal.
LES PUCES
Les puces sont des petites bestioles bien désagréables qui se nourrissent elles aussi du sang de nos animaux domestiques. Elles peuvent rester longtemps dans leur pelage et y pondre chacune une cinquantaine d’oeufs par jour. Ces oeufs vont éclore sur votre animal, peut-être tomber au sol, se loger dans vos tapis ou dans les craques du plancher, devenir des puces et remonter sur votre animal pour se nourrir de son sang.
À l’attaque!
Ce cycle ne pourra être arrêté que si vous traitez votre animal et votre environnement. Tout cela, même si votre animal n’a trans-porté qu’une seule puce sur son dos en rentrant à la maison! C’est sans compter que certains chiens ou chats peuvent être allergiques aux piqûres de puces, ce qui aura pour effet de provoquer des démangeaisons débilitantes. Il vous faudra alors traiter votre animal contre les puces et aussi contre cette allergie. La bonne nouvelle, c’est que le traitement préventif contre les puces est souvent combiné à celui contre les tiques et est très efficace pour protéger votre animal. Il vous suffira de l’administrer mensuel-lement. Votre vétérinaire saura vous guider.
LES PARASITES INTESTINAUX
S’il est vrai qu’environ un animal sur trois est porteur de vers intestinaux, il est aussi vrai qu’il est facile de prévenir et d’éliminer ces indésirables. Parce qu’on sait que des parasites se transmettent de la maman à ses bébés pendant la gestation et pendant la lactation, votre vétérinaire recommandera toujours de traiter la chienne et ses bébés contre les vers. Les chiots devront ensuite être traités sur une base régulière jusqu’à l’âge de six mois. Le fait que la maman et ses bébés aient des vers n’a rien à voir avec la propreté du lieu d’élevage. Il s’agit seulement d’un moyen efficace que les vers ont développé pour assurer leur pérennité.
Pas toujours visibles…
Pour savoir si votre animal a des parasites intestinaux, il ne suffit malheureusement pas d’observer ses selles attentivement. Bien que certains vers soient facilement visibles (de longs vers blancs), plusieurs parasites sont micros-copiques, et puisque ce sont les oeufs des vers qui sont excrétés dans les selles, ils sont invisibles. Les selles contenant des oeufs de parasites laissées au sol pourront contaminer le sol pour de nombreuses années. C’est pour cette raison que votre vétérinaire recommande chaque année une analyse de selles (coprologie).
Vermifuger son animal
Une fois que votre vétérinaire aura confirmé la présence de parasites dans les selles et la nature de ces derniers, il lui sera plus facile de prescrire le traitement adéquat. Votre vété-rinaire saura vous aiguiller vers un protocole de vermifugation adapté au mode de vie de votre compagnon. Par exemple, un chat qui va dehors et qui chasse aura besoin d’un vermifuge spécifique, bien différent de celui d’un chat d’intérieur. Un chien actif qui fréquente les parcs à chiens aura quant à lui besoin d’un traitement plus complet que celui qui sera recommandé pour un chien mettant rarement le nez dehors.
Paru dans le TV Hebdo du 1 au 7 mai 2021. Pour plus d’informations, visitez le site du 7 jours