Guidés par leur passion, ils rendent la pratique vétérinaire meilleure, chacun à leur façon. Aujourd’hui, rencontre avec Nicolas Lajoie, un étudiant inspirant qui a fondé le Club LGBTQ+ à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, prônant ainsi avec fierté l’ouverture à la diversité.
Nicolas, comment as-tu eu l’idée de fonder un Club LGBTQ+?
Faire sa place dans un nouvel environnement représente toujours un défi pour les membres de la communauté LGBTQ+. Lors de ma première année d’études à la Faculté de médecine vétérinaire, je ne m’affichais pas ouvertement bisexuel, car j’ignorais comment mon orientation serait reçue par mes pairs, étant donné que le sujet était très peu abordé et il n’existait pas de groupe dans ce genre.
C’était en quelle année?
En 2019. Ça m’a pris quelques mois avant d’être 100% moi-même. Je me suis alors demandé comment les nouveaux étudiants lesbienne, gai, bisexuel, transgenre et queer pouvaient être accueillis dans un climat d’ouverture, dès leur entrée à la Faculté de médecine vétérinaire. C’est là que j’ai décidé de fonder un club qui rassemblerait des gens qui partageaient les mêmes valeurs d’acceptation et de respect.
En 2022, le Club LGBTQ+ de la FMV compte presque une centaine de membres!
Je pense qu’il était temps que les étudiants de la communauté LGBTQ+ aient un lieu commun où il est possible d’être 100% soi-même, d’échanger, de partager… Même si les Québécois sont de plus en plus ouverts à la diversité sexuelle et la variété de genre, les microagressions quotidiennes existent toujours. C’est en étant visibles et en éduquant les gens que l’intimidation et la discrimination cesseront, pour faire place à l’acceptation.
Quels sont tes plans pour le Club LGBTQ+?
Ça été difficile de socialiser dans les derniers mois, car nous avons suivi nos cours en virtuel, pandémie oblige. Maintenant que les mesures sanitaires se sont assouplies et que nous sommes de retour en présentiel, nous prévoyons organiser des activités pour nous regrouper, par exemple une soirée ou une sortie en plein air. Nous allons également souligner le mois de la Fierté, en juin prochain. Également, comme nous avançons rapidement dans notre parcours et que la charge de travail augmente, nous cherchons à léguer le groupe à de plus récents étudiants (en les guidant précautionneusement bien-sûr), pour s’assurer de la pérennité du groupe.
En terminant, quand termineras-tu tes études en médecine vétérinaire?
En 2024. J’ignore encore vers quelle branche de la profession vétérinaire je vais me diriger, car tout m’intéresse! J’aime les grands animaux, les petits, ainsi que les bêtes exotiques. J’ai aussi un intérêt pour la santé publique, les zoos et le travail de laboratoires. Je suis en mode ouverture, comme pour la communauté LGBTQ+ dont je fais partie!