Retour

Georgette, Pierrette et Germaine, les jolies poulettes urbaines !

Flair animal / Cohabiter au quotidien / Adoption / Georgette, Pierrette et Germaine, les jolies poulettes urbaines !

Depuis quelques années, l’engouement est bien réel pour les poules urbaines. L’appel de la nature, une certaine indépendance alimentaire, l’éducation des enfants… Les bonnes raisons sont multiples pour se lancer dans la belle aventure du poulailler en ville ! Comme vétérinaire, j’ai toujours beaucoup de plaisir à voir des poulettes en clinique, parce que « chickens are cool »* et qu’elles ont souvent des petits noms dignes des romans de Michel Tremblay!

Si l’idée des poules en ville vous attire, voici quelques trucs, astuces et autres informations pour vous permettre de prendre une décision éclairée.

Sont-elles bienvenues?

D’abord, il faut vérifier auprès de votre municipalité afin de vous assurer que les poules y sont les bienvenues. Certaines villes vont exiger que les citoyens désirant garder des volailles suivent une formation et obtiennent une autorisation de garde.  À noter que seules les poules, donc les femelles, sont généralement approuvées. Les coqs eux ne sont pas permis. Les municipalités peuvent aussi vous fournir des lignes directrices quant aux dimensions et à l’emplacement de votre futur poulailler.

Le bon habitat, pour des poulettes heureuses

Si vous avez l’approbation de la ville, vous devrez alors penser à l’hébergement de vos poulettes. Vous pouvez construire un poulailler vous-même si vous avez des talents de bricoleur, ou encore vous en procurer un « prêt-à-monter ». Il existe plusieurs modèles disponibles à l’achat, sur internet ou dans les magasins agricoles.

Renseignez-vous, notamment pendant la formation donnée par votre ville, pour faire le bon choix de l’habitat de vos poules. Les poulaillers ne se valent pas tous : certains sont bien adaptés aux oiseaux, permettent une bonne aération, sont bien isolés, se nettoient facilement, sont sécuritaires et pensés pour déjouer les prédateurs… D’autres sont inadéquats, voire même dangereux pour les poules. Le poulailler est un investissement assez dispendieux et il est à la base de la santé et de la sécurité de vos futures poulettes.

L’heure des poules!

Une fois le poulailler prêt, il sera temps de vous procurer vos poules. Les magasins agricoles sont un bon endroit où commencer vos recherches. La plupart du temps, les oiseaux qui y sont vendus auront été préalablement vaccinés au couvoir qui les aura vus naître. La vaccination est un excellent moyen de prévention des maladies courantes.

Les poules, comme la plupart des oiseaux, sont des animaux très sociaux et elles doivent vivre en « gang de filles » pour être heureuses. Un minimum de trois poulettes est donc recommandé si vous voulez tenter l’expérience. Le nombre maximum de poules dépendra de la grosseur de votre poulailler et du temps que vous voudrez investir dans cette activité.

La plupart des gens qui optent pour partager leur cour avec des poules urbaines vont choisir des poules hybrides, qui sont généralement d’excellentes pondeuses. Ces dernières vont généralement pondre un œuf par jour, entre l’âge de vingt semaines et jusqu’à environ trois ans. À noter que l’espérance de vie de ces cocottes est d’environ six ans. Il est éthiquement conseillé de les laisser avoir une fin de vie heureuse avec leurs congénères, après qu’elle ait fourni la famille en œufs frais pendant plusieurs mois voire années. Si vous optez pour des poules de fantaisie, il est bon de savoir que leur production d’œuf n’est pas aussi constante ni aussi fréquente que celle des poules hybrides; leur longévité peut aussi être différente.

Enfin, vérifiez auprès de votre établissement vétérinaire si au moins l’un des médecins soigne les poules de compagnie. Il vaut mieux trouver son médecin vétérinaire avant toute chose, pour savoir ou appeler en case de besoin. Les médecins vétérinaires qui soignent les poules sont rares, mais, heureusement, il y en a de plus en plus pour soigner les petits bobos de Georgette, Pierrette et Germaine!

*Il y a une dizaine d’années, j’avais eu la chance d’assister à un congrès vétérinaire de très grande envergure aux États-Unis.  Puisque je commençais sporadiquement à rencontrer des poules dans ma pratique, j’ai assisté à quelques conférences sur ce sujet afin d’améliorer mes connaissances. L’un des conférenciers était un réel passionné de poules et il n’arrêtait pas de répéter « chickens are cool » tout au long de la conférence. Je n’ai jamais oublié cette phrase et je trouve qu’il avait bien raison!