Balou, un beau petit Rottweiler de cinq mois en bien mauvais état, m’a été présenté en consultation il y a deux semaines. Il venait d’être adopté par sa nouvelle famille, une semaine auparavant. Il n’avait donc pas encore rencontré de vétérinaire pour ses premiers examens et vaccins. Mais quelques jours après avoir atterri dans son nouveau foyer, il a commencé à perdre l’appétit, faire des selles molles et démontrer des signes de fatigue. Au moment de la consultation, ces signes cliniques s’étaient aggravés. Balou était désormais fiévreux et présentait des vomissements et de la diarrhée liquide avec du sang. Rapidement, j’ai su qu’il était atteint du parvovirus. Voyons ensemble en quoi consiste cette maladie.
Comment les chiens attrapent-ils le parvovirus ?
Le parvovirus canin se transmet oralement lorsque l’animal est en contact avec une surface ou un objet (gazon, asphalte, jouet ou autre) qui a touché des selles contaminées d’un autre chien malade. Le virus est extrêmement contagieux et résistant dans l’environnement. Il peut survivre des mois et résister au froid ou à la chaleur.
Quels sont les symptômes ?
Comme je l’ai mentionné plus haut, le parvovirus entraîne une gastro-entérite sévère, souvent hémorragique. Dans les cas graves, il peut entraîner la mort à la suite d’une septicémie ou d’une déshydratation sévère. Le chiot est plus à risque de complication dramatique étant donné que son système immunitaire est plus fragile.
Et chez les chats ?
L’espèce féline peut aussi être touchée par le parvovirus. Celui-ci cause la « panleucopénie virale », une maladie hautement contagieuse qui s’attaque surtout au système digestif. La panleucopénie provoque des symptômes semblables à ceux du parvovirus canin : l’abattement, la perte d’appétit, la fièvre, les vomissements ou la diarrhée avec du sang. En plus de s’attaquer aux intestins, le virus de la panleucopénie atteint aussi les systèmes sanguin et lymphatique. De plus, chez les chats, ce virus a malheureusement un taux de mortalité plus élevé que chez les chiens.
Comment fait-on le diagnostic ?
Les signes cliniques chez un animal non vacciné sont assez éloquents. Toutefois, pour obtenir un diagnostic plus précis, le vétérinaire effectuera un prélèvement des selles qui sera analysé en clinique ou dans un laboratoire externe afin de confirmer la présence du virus. Il pourra aussi réaliser des tests de sang et d’urine et réaliser des radiographies ou des échographies de l’abdomen afin de vérifier la gravité de l’infection et exclure d’autres conditions causant des signes similaires.
Comment prévenir et traiter le virus ?
Il n’existe pas de traitement comme tel contre le parvovirus. Pour pouvoir bien guérir, l’animal devra idéalement être hospitalisé avec des traitements de soutien. Et le plus tôt sera le mieux.
Dans tous les cas, la clé reste la prévention par la vaccination. Le vaccin dit « de base » est très efficace contre la maladie. Alors, n’oubliez pas de faire vacciner votre chien dès son plus jeune âge!
Dre Yanie Richer est propriétaire-gestionnaire de la Clinique Vétérinaire Beaconsfield.