L’expression frapper un mur est bien connue et malheureusement, il arrive que certains oiseaux appliquent cela dans la vraie vie. La simple expression devient alors source de désarroi.
Nos oiseaux de compagnie peuvent parfois faire une mauvaise manœuvre de vol et frapper le mur, le cadre d’une porte ou un miroir lors d’une escapade à tire d’aile dans la maison. J’ai déjà vu un oiseau se cogner contre les pâles d’un ventilateur au plafond… alors qu’il était en mouvement! Aussi, les oiseaux de la faune se frappent parfois dans nos portes patio et nos fenêtres et ils sont par la suite vulnérables pendant un bon moment.
Le choc!
Dans tous les cas, les chocs de cette importance sont de réels traumas et les conséquences peuvent parfois être légères et temporaires, mais parfois graves voire mortelles.
Évidemment, pour votre perroquet, il faut consulter son médecin vétérinaire lorsque de tels accidents surviennent. Le médecin vétérinaire et l’équipe médicale pourront évaluer votre oiseau et décider des tests médicaux et soins d’urgence à prodiguer. Administration d’oxygène, radiographies, gestion de la douleur, soins d’hydratation et d’alimentation, etc. Si le traumatisme était sévère, il est possible que des fractures soient aussi à gérer, compliquant la tâche : fracture du crâne, du bréchet, des ailes ou des pattes.
Si on s’entend pour dire qu’il faut consulter le médecin vétérinaire, on peut vérifier plusieurs petites choses avant de partir en panique pour la clinique vétérinaire.
État de conscience : Si l’oiseau est inconscient, ne prenez pas de chance et partez immédiatement pour la clinique. Si l’oiseau est conscient, poursuivez l’examen.
Saignement actif : Si un saignement actif est présent, il faut faire une pression sur la région avec des gazes, des tampons démaquillants ou une débarbouillette propre pour stopper l’hémorragie au plus vite, avant de téléphoner à la clinique.
Signes de fracture : Un bec craqué, un léger saignement du bec, de l’oreille ou du bréchet, une aile tombante, l’incapacité de se poser sur une patte sont tous des signes de possible fracture. Il faut mettre l’oiseau dans une cage de transport sécurisée avant de prendre un rendez-vous.
Signes de commotion cérébrale : La désorientation, la perte d’équilibre, le goût de dormir, des régurgitations peuvent être des signes de commotion cérébrale. Il faut mettre l’oiseau dans une cage de transport sécurisée avant de prendre un rendez-vous.
Cage de transport sécurisée : On utilise une petite cage qui se transporte aisément. On doit mettre des couvertures moelleuses dans le fond et idéalement sur les côtés. On ne met pas de perchoir ni de jouet. On couvre trois côtés de la cage en laissant seulement un côté découvert. L’oiseau s’y sentira ainsi plus en sécurité.
Particularités des commotions cérébrales : en plus de la cage de transport précédemment décrite, il y a deux choses de plus à faire – ou ne pas faire – lors de suspicion de commotion cérébrale…et on s’entend que tout oiseau qui frappe le mur est présumé avoir une commotion cérébrale ! Donc, on va mettre la cage dans un endroit un peu sombre, car ces oiseaux ont mal là la tête. Rien de pire que la lumière vive quand on a un gros mal de bloc. De plus, on ne doit pas fournir de source externe de chaleur lors de commotion cérébrale, car cela pourrait empirer l’état de notre oiseau.
Pour un oiseau de la faune, il suffit de le mettre dans une petite boîte, avec une petite doudou si possible, et de laisser la boîte près de l’endroit où il s’est cogné. Souvent, quelques minutes ou heures de repos seront suffisantes pour qu’il reparte dans la nature. Si l’oiseau semble incapable de voler ou trop faible, certains organismes peuvent les prendre en charge. Si l’oiseau est mortellement blessé ou moribond, la majorité des établissements vétérinaires pourra pratiquer une euthanasie humanitaire. Comme dans plusieurs circonstances, il vaut mieux prévenir que guérir ! Vous pouvez donc cesser de récurer frénétiquement vos grandes fenêtres…ou y installer des auto-collants réfléchissants, presque imperceptibles pour notre œil humain, pour aviser l’oiseau de changer de trajectoire.
