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Je suis vétérinaire! Parcours et réalisation de mon rêve

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D’aussi loin que je me souvienne, devenir vétérinaire a toujours été mon plus grand rêve. J’ai donc décidé tôt dans mon parcours scolaire d’investir beaucoup de temps, d’efforts et d’amour pour y parvenir. 

Travaillons-ensemble

Le Cégep

Au Cégep, toute mon énergie était orientée à étudier et à obtenir de bons résultats dans mes cours afin de voir, à la fin de la session, une excellente cote R dans mon relevé de notes. En effet, le programme de médecine vétérinaire étant hyper contingenté, je devais donc faire tout en mon pouvoir pour parvenir à obtenir la meilleure cote ! En 2020, la cote R du dernier étudiant admis en médecine vétérinaire s’élevait à 33,7. Oui, vous avez bien lu, 33,7!

Au terme de mes deux ans d’études collégiales, j’ai obtenu mon DEC en sciences de la nature et j’ai appliqué pour le Doctorat de 1er cycle de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, le seul programme offert au Québec et, de surcroît, le seul programme francophone du Canada parmi cinq facultés.

Dre Noémie Chassé

La demande d’admission

L’été suivant la fin de mon DEC, j’appréhendais grandement la réponse à ma demande universitaire. Je me réveillais toutes les nuits pour vérifier mes courriels, espérant recevoir la réponse positive tant attendue! Chaque nuit, ma boîte de réception était vide… Puis, durant une nuit de mai, la réponse se trouvait là! J’étais tellement nerveuse d’ouvrir le courriel… J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai cliqué sur le fichier. Résultat : j’avais été mise sur une liste d’attente… Quelle déception, c’était vraiment comme un échec pour moi, je croyais que je n’arriverais jamais à remonter la liste et à avoir enfin une place dans cette école où je rêvais tant d’étudier! Ce qu’il faut savoir, c’est qu’environ 95 étudiant(e)s sont admis(e)s annuellement, sur environ 900 demandes. Ouf, il fallait vraiment être chanceuse pour y être admise!

Quelques semaines plus tard, alors que je continuais, nuit après nuit, à vérifier ma boîte courriel, j’ai reçu une deuxième lettre de l’Université pour m’annoncer que j’étais enfin admise! Ça y est, j’avais réussi! Après tant d’efforts, j’allais enfin pouvoir dire que j’étudiais à la Faculté de médecine vétérinaire de St-Hyacinthe.

La rentrée à l’université

Bon, je n’avais plus le temps de flâner, il fallait me préparer, acheter mon matériel (stéthoscope, livres de référence, trousse d’instruments chirurgicaux, vêtements médicaux), payer mes frais de scolarité (1 500 – 2 000$ par session pour 10 sessions), trouver un appartement dans les environs, déménager, et j’en passe! Heureusement, mes parents ont été là pour moi du début à la fin pour me soutenir dans mes démarches et m’appuyer financièrement.

La 5e année…

Puis, les années ont passées et la plus redoutable inévitablement arrivée : la fameuse 5e année! C’est l’année dont tout le monde parle et qui fait vraiment peur aux étudiants en médecine vétérinaire, dès le début de nos études : les stages, le NAVLE (le gros examen qu’il faut passer pour devenir membre de l’Ordre), la recherche d’un emploi ou la demande d’internat et l’obtention de notre diplôme!

Dre Noémie Chassé

La fin d’une grande étape

Je regarde derrière moi et je me rends compte que tout ça s’est passé à la vitesse de l’éclair. Je suis maintenant diplômée et je suis déjà nostalgique et je n’en reviens toujours pas d’avoir eu cette chance. Cette chance que j’ai créée moi-même et pour laquelle j’ai travaillé si fort.

Si tu me lis et que tu te demandes si tu dois faire le grand saut, ou bien que tu tentes ta chance tant bien que mal depuis longtemps, mon conseil est «Fonce, ne te décourage jamais, et surtout, profite de chaque instant!».

Elle signe ce texte :

Dre Noémie Chassé est médecin vétérinaire et exerce depuis peu à l’Hôpital vétérinaire Le Gardeur, dans l’équipe de Dre Evelyne Joubert de qui elle apprécie le mentorat.